Sans doute l'un des plus anciens et des plus pittoresques du Havre, le quartier Saint-François a su, malgré les bombardements et la reconstruction, rester attractif, et promet de belles promenades en perspective.
Lorsque François Ier revint au Havre-de-Grâce en 1530, il s'étonna de la conception de sa ville. En effet, sa construction semblait archaïque, les rues se serraient, les maisons se rapprochaient et aucune d'elles n'était édifiée en pierre. Le Havre avait tout d'une ville moyenâgeuse, anachronique à l'avènement de la Renaissance. Soucieux des risques d'incendie pesant sur sa ville, le Roi commanda à Jérôme Bellarmato, un architecte italien, la construction d'un nouveau quartier. Ce fût Saint-François. Dévasté pendant la guerre, c'est désormais le seul quartier du Havre classé au patrimoine mondial de l'UNESCO non reconstruit par Perret. Surnommé depuis l'avant-guerre le quartier breton, en raison de la provenance des deux tiers de sa population à l'époque des lignes maritimes nationales, Saint-François est aujourd'hui réputé pour ses nombreux restaurants et bistrots qui font de lui un des endroits les plus animés du Havre la nuit. En journée, le marché aux poissons, sous les halles, donne le tempo aux navires de pêches qui débarquent dans le Bassin du Roi voisin, accompagnés dans leur sillage par une nuée de gourmands goélands. Au coin d'une rue, on peut s'offrir une nouvelle tête chez un coiffeur original, jouant des ciseaux dans un cadre rappelant les heures de gloire passées de la Marine Nationale au Havre. C'est non loin de l'immeuble bleu servant de siège social à l'administration du port que l'on peut trouver la maison de l'armateur, véritable joyau d'architecture datant de 1802, ou encore la maison Du Bocage de Bléville. Culture, gastronomie et art de vivre sont au rendez-vous, à Saint-François.
« La nuit, l'ennui nuit. » C.Frisoni.
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